top of page

Voulez-vous guérir ?

Qu'elle soit consciente ou inconsciente, directe ou indirecte, il arrive que l'identification à la maladie entrave la guérison. Voici un passage du livre de Jean-Pierre Bérard, Guérir par l'esprit, qui résume parfaitement cela.

​

"La guérison doit être acceptée

​

(...) Je vous entends répondre : "Bien sûr que je veux être guéri !" Est-ce bien vrai? Êtes-vous certain de ne pas vouloir conserver certains avantages que vous tirez de votre maladie ? Souvent, caché au fond de nous, avec la meilleure bonne foi du monde, nous nous accrochons à ces gains secondaires qui nous empêchent d'accepter la guérison.

​

Les gains secondaires

​

En ouvrant ce livre par une question provoactrice, je ne cherche pas à vous accabler. Mais votre travail spirituel serait inefficace si un de ces gains secondaires l'entravait dès le départ.

Examinez certains de ces avantages. Réfléchissez à chacun d'eux. Dans chaque cas, vous reconnaîtrez certaines personnes de votre entourage. Il serait fou de croire que vous et moi échappons à ces comportements. Discutez-en avec un ami à qui vous ne cachez rien. Demandez-lui s'il vous reconnaît dans certains d'entres eux:

- La volonté de vous punir vous-même. Certaines personnes atténuent leur sentiment de culpabilité en se punissant elles-mêmes. De telles victimes s'attirent blessures, maladies et accidents.

- Le chantage à la maladie pour manipuler un membre de votre famille. A chaque fois que ma mère tentait de partir deux ou trois jours en vacances, ma grand-mère était victime d'une crise d'hypertension et devait être hospitalisée.

- Le refus d'assumer vos responsabilités. Un bras cassé vous dispensera d'affronter une période difficile au bureau.

- Le besoin d'être un martyr. Un parent a trimé pour sa famille. Il se dit qu'il a droit à l'attention de ses enfants : "C'est à mon tour à présent. Ce rôle tragique lui attire la sympathie de ses proches.

- La recherche de l'affection d'autrui. Dans la salle d'attente du médecin, une mère,est assise accompagnée de ses deux enfants. L'un se délecte avec sa sucette. L'autre le fixe avec envie. La mère répond à son interrogation muette : "Ton frère a une sucette parce qu'il est malade."

- L'envie de vous rendre intéressant. Vous recherchez l'attention des autres en pensant que le récit de vos maux les intéresse. Vous ne voulez pas guérir car vous ne pourriez plus étaler vos intéressants symptômes. Il existe un bon indice pour reconnaître cet outil : celui qui l'utilise emploie le nom le plus savant possible pour désigner la maladie dont il est atteint.

- Le malade fier d'être un cas : "Personne n'a pu me soulager!" affirme-t-il fièrement. "Les médecins n'ont jamais vu cas semblable au mien."

- La vengeance, la punition d'autrui : "Je ne serais pas malade si nous étions restés à La Rochelle."dit une épouse."

Bérard.jpg
bottom of page